“L’expertise comptable est un métier adapté aux femmes”

Une fibre entrepreneuriale, un besoin d’indépendance, une vraie volonté d’aider les chefs d’entreprise à gérer et à réaliser leurs projets... Pascale Estivaux a fondé son cabinet d’expertise-comptable pour briser le plafond de verre et se réaliser pleinement. Entretien.

Quel fut votre parcours professionnel ?

D’origine auvergnate, je suis venue à Paris pour acquérir une solide formation chez PricewaterhouseCoopers. Une fois mon diplôme d’expertise comptable obtenu, j’ai souhaité devenir associée dans un cabinet mais j’ai constaté combien être associée minoritaire me conférait des pouvoirs limités. Aussi ai-je décidé en 2007 de fonder mon propre cabinet à Paris.

Quelles en sont les caractéristiques ?

Avec un effectif de moins de dix personnes, ACOMPTEA est généraliste, très à l’écoute et très orienté gestion.
Notre spécificité est d’être entourés d’un réseau d’expertsspécialisés, tous desindépendants ayant une expérience dans les grandes structures et souhaitant mettre leur expertise à la disposition des PME.

Quelles qualités vous ont permis de réussir votre carrière ?

Ma forte expérience, ma fibre entrepreneuriale, ma grande capacité d’autonomie.Auprès de mes clients,des qualités d’écoute, un sens analytique, une capacité d’adaptation rapide : c’est ce qu’attendent les dirigeants.

Avez-vous rencontré des obstacles professionnels en tant que femme ?

Chez Price, le plafond de verre existait pour l’association des femmes. Et dans le second cabinet, je ne disposais pas des mêmes responsabilités que les hommes.Les mentalités sont heureusement en train
de changer. En 2011, j’ai été interviewée par Ioana Lupu pour une étude sur « Les femmes dans les cabinets d’audit et d’expertise comptable » du fait de mon travail au sein de cabinets de 3 tailles différentes. Et fin 2020, j’ai été élue au Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables grâce à la diversité de mes expériences.

Vous dites que l’expertise comptable est une profession complètement adaptée aux femmes...

Assurément, les chefs d’entreprise sont d’ailleurs plus à l’aise pour leur confier leurs problématiques car ils se sentent moins jugés. Je suis heureuse de faire ce métier très enrichissant, de contact et d’accompagnement durable, utile à la société civile.